En 1935, l’URSS achète des chronographes d’aviation suisse du modèle Chronoflite chez Jaeger-LeCoultre pour équiper son aviation militaire. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la 1ère Fabrique de Montres de Moscou commence à produire sa version du Chronoflite sous la nomenclature АЧХ. Dans les années ’60, la production a été transférée à la Fabrique de Montres de Tchéliabinsk. À ce stade, le calibre d’origine a été fortement modifié et l’instrument a été renommé АЧC-1.
Il existe 2 versions, on peut les différencier par l’inscription sur le cadran.
K : chiffres et aiguilles luminescents visible dans le noir
B : chiffres et aiguilles qui devraient apparaître grâce à une lumière rouge dans l’appareil.
Diamètre: 81 mm
Largeur: 92 mm
Profondeur: 70 mm
Poids: 600 g
Tolérance de température entre -25 et +50° C.
Fonctionnement
(étude de Pascal54/FMR)
L’horloge possède 3 cadrans.
Le cadran principal pour l’heure.
Le petit en bas marqué (CEK pour « секундомер », « sekoundomer ») est le chronomètre.
Le petit cadran du haut est une fonction ‘’temps de vol’’ (« время полета »).
Pour remonter l’horloge il faut tourner le bouton rouge (gauche) en sens inverse des aiguilles d’une montre, l’autonomie est d’environ 3 jours.
Ce bouton a 3 fonctions:
-Remontage comme dit au dessus
-Mise à l’heure en tirant celui-ci
On peut voir la lumière qui permet le déplacement de l’axe.
-Gestion du temps de vol: par une pression sur le bouton rouge, on active le cadran du haut.
Le guichet carré qui se trouve au dessus du 6 du cadran passe au rouge.
Il est rouge et jaune pour indiquer une suspension de comptage.
Il passe au jaune après une nouvelle impulsion sur le bouton et arrête le comptage du temps de vol.
Le bouton de droite a 2 fonctions.
-Une pression démarre le chrono, une autre l’arrête, puis une autre le remet à zéro.
-En tournant le bouton vers la droite, on arrête l’horloge, vers la gauche on la redémarre.
A l’arrière on y voit les bornes d’alimentations du 27V.
Le réglage de l’avance/retard se situe sous la grosse vis.
Sur cet exemplaire, on peut apercevoir les 2 plombs verts qui prouvent que l’horloge n’a pas été démontée.
Histoire
En 1935, l’URSS achète des chronographes d’aviation suisse du modèle Chronoflite chez Jaeger-LeCoultre pour équiper son aviation militaire. Ces chronographe remplaçaient avantageusement les Type-1 précédemment installés dans les avions en ce qu’ils ajoutaient à l’horloge de bord une fonction de chronomètre et un compteur d’heures de vol.
C’est pendant la Seconde Guerre mondiale, la 1ère Fabrique de Montres de Moscou commence à produire sa version du Chronoflite sous la nomenclature АЧХ.
Les Soviétiques améliorèrent le modèle en plaquant de l’or sur certaines pièces pour en réduire la friction, et en y ajoutant un système de chauffage (une résistance électrique introduite dans le dos du boîtier). Ce chauffage était absolument nécessaire pour fonctionner dans les cockpits des avions soviétiques qui n’étaient alors pas pressurisés et dont les instruments étaient exposés à des températures très froides à haute altitude et au sol en période hivernale.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la première usine de montres d’État de Moscou a poursuivi la construction de ces chronographe jusqu’au milieu des années 1960.
Quelques changements esthétiques et fonctionnels à la conception ont été introduits au cours de ces deux décennies.
Ce modèle ci-dessous a été fabriquée au deuxième trimestre de 1962. Il comprend un indicateur de réserve de 5 jours, au lieu des 8 jours d’origine. Cette réduction a probablement été été introduite pour améliorer la précision de l’instrument.
Le logo de la 1ère Fabrique de Montres de Moscou est visible au dos. Le marquage 27V indique la tension requise pour la résistance chauffante. Enfin, son poids de 450 g est également indiqué. L’étiquette au dos de l’instrument date la pièce du deuxième trimestre de 1962. Cette génération a une réserve de marche de 5 jours, 13 gros rubis (4 mm) et une fréquence de 21.600 alternances par heure.
Dans les années ’60, la production a été transférée à la Fabrique de Montres de Tchéliabinsk.
À ce stade, le calibre d’origine a été fortement modifié, avec 12 rubis ajoutés, ainsi qu’un deuxième ressort principal pour assurer un chronométrage plus cohérent lorsque la réserve de marche a été réduite. L’instrument a été renommé АЧC-1.
Parmi les modifications importantes, le radium luminescent a été retiré des aiguilles et du cadran, et remplacé par un lume à base de phosphore. Certains mouvements ont vu la réserve de marche réduite à deux jours, là encore pour augmenter la précision. En outre, un certain nombre de configurations de cadran modifiées ont également été introduites.
Ce modèle sera, de variante en variante (АЧC-1, АЧC-1M, АЧC-1MH), produit jusqu’aux années 80!
L’АЧC-1 dans un MiG-15:
Et dans un MiG-29