Le brise-glace Lénine (en russe : Ле́нин), lancé le 6 décembre 1957 à Léningrad, fut le premier navire civil (et de surface) à propulsion nucléaire dans le monde. Il était propulsé par deux réacteurs nucléaires et quatre turbines à vapeur Kirov alimentent des générateurs reliés à 3 jeux de moteurs électriques et d’axes de transmission. Les moteurs électriques mettent en action 3 hélices de propulsion, 2 sur le traves et 1 centrale. Il pouvait atteindre 18 noeuds. Le navire possédait également 3 moteurs électriques auxiliaires autonomes.
Le Lénine sur la rivière Neva à Leningrad le 16 septembre 1959:
Le « Lénine » ouvrant la voie à un convoi dans l’Arctique:
Affecté à l’arctique, il était long de 134 m et disposait d’une plateforme à l’arrière pouvant accueillir un hélicoptère lourd.
Le brise-glace à l’oeuvre sous une aurore boréale:
Un envoi postal pour les 20 ans du « Lénine »:
Durant l’hiver de 1966-1967, un accident est survenu sur l’un de ses réacteurs nucléaires dont les détails exacts ne sont aujourd’hui pas encore rendus publics. Le Lénine fut désarmé en 1989, car sa coque avait trop souffert des frottements avec la glace, et fut transformé en bateau musée. Il se trouve actuellement à l’Atomflot, une base pour brise-glace nucléaires à Mourmansk.
Le bateau-musée:
Dans le bateau musée, un chronomètre de marine Poljot:
Voir ici pour visiter le navire-musée
Le successeur du brise-glace Lénine fut le brise-glace Arktika. Celui-ci est devenu le premier navire de surface à atteindre le pôle Nord, le 17 août 1977, avec 207 personnes à bord, atteint le pôle Nord. Tous les membres de l’expédition ont été récompensés par une médaille et une montre commémorative.
C’était aussi le premier navire qui a passé plus d’un an en mer sans entrer dans aucun port (2000). Au cours de ses années de service (1975-2008), l’Arktika a parcouru plus d’un million de kilomètres, soit cinq fois la distance entre la Terre et la Lune. Il était capable de briser des blocs de glace de cinq mètres d’épaisseur.
Extrait du livre « Vers le pôle! » (к полюсу!) ou est listé l’équipage, qui, outre la montre, a été décoré de l’Ordre du Travail.
L’Arktika s’est avéré être un tel succès que toute une classe de ces navires a été construite. Le premier de la série était le Sibir (Сиби́рь, Sibérie). Il est entré en service en 1977 et est devenu en dix ans le deuxième navire de surface à atteindre le pôle Nord. Le Sibir a été retiré du service en 1993. Les autres navire de cette classe furent le Rossia, le Sovetski Soyouz, le Yamal, le 50 anniversaire de la victoire.
Le Sibir
En 1987, le « Sibir » a effectué un trajet sans précédent dans les hautes latitudes pour prendre à bord le personnel de la station scientifique en dérive SP-27 et en déployer une autre, SP-29, avant d’atteindre le pôle Nord à des fins scientifiques. C’est le motif du cadran, c’est aussi ce qui est célébré par ce timbre: