Le marché des montres soviétiques d’occasion est inondé de milliers de « frankenwatch », autrement dit de montres composées d’éléments de plusieurs montres.
– Cela peut être des éléments de montres authentiques (ce qui fait que, même si elles ne sont pas d’origine, ces montres peuvent être authentique, ayant subi un changement de pièces ou de mécanisme suite à une panne ou à un bris).
– Cela peut être une combinaison d’éléments de montres authentiques et d’éléments (généralement des cadrans) produits pour l’occasion et destinés à rendre les montres plus vendables.
Certaines sont assez facile à débusquer. Ainsi cette SIGNAL qui est une Poljot des années ’80 (boitier, aiguilles, mécanisme) sur laquelle on a place un cadran « Signal » flambant neuf:
D’autres franken sont plus subtiles. Ainsi cette OKEAN qui semble honnête mais qui associe un ensemble boitier/cadran de 1987 ou 88 à un mouvement datant de 1991 ou 1992. En outre la couronne de gauche et les aiguilles ne sont pas conformes. Cela fait beaucoup pour une montre qui présentait bien:
D’autres enfin confinent à la (mauvaise) plaisanterie. Cet honnête mécanisme 2614.H est ici recyclé dans une prétendue montre « Staline » qui n’a jamais existé qu’à la destination des acheteurs naïfs sur Ebay…
Il existe une zone grise où il est impossible de distinguer les montres soviétiques qui ont été réparées à l’époque avec une substitution de pièces, par exemple une nouvelle couronne ou un nouveau rochet, voire même tout un mécanisme, de celles reconstituées pour la vente aux collectionneurs.
Voici un exemple d’un ensemble boîtier/cadran/aiguilles de la fin des années ’60 (voire du début des années ’70) de la Fabrique de Montres Maslenikov (ZIM) dans lequel a été emboité mécanisme de 1954 de la 1ère Fabrique de Montres de Moscou.