Montre-bracelet, mécanique à petites secondes, commémorative, produit par la Fabrique de Montre de Tchistopol.
Mention sur le cadran : « 40 лет Казахской ССР» (40 ans de la République socialiste soviétique kazakhe ») et motif décoratif kazakh.
Boîtier en nickel chromé
Type de fermeture du fond : Clipsé (fond en acier inox)
Mécanismes : type « Pobeda » à 15 rubis sans antichoc
N° de série du mécanisme : 79665
Mentions sur le calibre : n° de série sur un pont, ancien logo de l’usine et 15 камней (15 rubis) sur un autre, cinq étoiles sur le rochet. Côtes de Genève.
Date de fabrication : 1959 ou 1960.
Diamètre sans couronne : 28mm
Largeur avec couronne : 31mm
Dimension de corne à corne : 34mm
Épaisseur : 10mm
Entre-cornes : 14mm (1920-1960)
Cette montre célèbre les 40 ans de la fondation de la République socialiste soviétique autonome kazakhe. Fondée en 1920, cette république autonome faisant partie de la République socialiste fédérative soviétique de Russie a d’abord porté le nom de République socialiste soviétique autonome kirghize et ne prit le nom de « République socialiste soviétique autonome kazakhe » qu’en 1925.
En 1929, la ville d’Alma-Ata (aujourd’hui Almaty) fut désignée comme capitale. En 1931-1933, une famine allait coûter la vie, directement ou indirectement à près d’1,3 million de personnes (à la famine consécutive à la collectivisation -et à la résistance à la collectivisation- s’ajoutait les conséquences de la sédentarisation -et de la résistance à la sédentarisation). La population allait ensuite très rapidement augmenter notamment avec l’arrivée massive de Russes:
La république kazakhe fut dès lors la seule dont la population éponyme n’était pas majoritaire sur son propre territoire. Elle fut également la seule où aucun groupe ethnique ne représentait pas la majorité absolue de la population.
Le 5 décembre 1936, la RSSA kazakhe devient une république socialiste soviétique directement au sein de l’Union soviétique : la RSS kazakhe.
Si le polygones d’essais nucléaires de Semipalatinsk (créé en 1948) et le cosmodrome de Baïkonour (créé en 1955) sont des lieux de mémoire soviétiques au Kazakhstan bien connus, il en est d’autres comme Karaganda qui méritent d’être mentionnés. La construction de cette ville, sur un site inhabité, débute en 1934. Elle était destinée à l’exploitation des immenses gisements de charbon présents sur son site. Comme toutes ces villes nouvelles soviétiques, la main d’oeuvre était composées de volontaires komsomols, de travailleurs attirés par les hauts salaires des régions dont le développement était prioritaire, par de très nombreux déportés et par des prisonniers de guerre. La ville accueillait 300.000 personnes dans les années 1960 et plus de 600.000 en 1989, avant de retomber à 300.000 habitants à la dislocation de l’URSS (la moitié de la population la quitte pour la Russie ou ailleurs).
Un autre grand événement dans l’histoire du Kazakhstan est le programme sur « L’irrigation et la valorisation des Terres vierges » décidé 16 août 1956. Près de 1,7 millions de personnes ont pris part à ce projet dans les années 1950, contribuant encore à l’évolution démographique du Kazakhstan.
Voir ici pour en savoir plus sur les Terres vierges
Au Kazakhstan cependant, l’aridité n’était pas favorable à la production de céréales et l’érosion est vite devenue une contrainte insurmontable, nécessitant des investissement coûteux qui auraient mieux été employés dans des régions plus fertiles. Le programme des terres vierges y fut finalement un échec, même s’il a marqué le développement de la république. C’est ainsi que la ville nouvelle de Tselinograd, développée à l’époque comme centre urbain principal d’appui de cette campagne, est aujourd’hui la capitale de la république du Kazakhstan sous le nom d’Astana.