Elektronika 5 pour enfant « Le conte du coq d’or »

(photos: violity)

Montre bracelet à quartz et LCD (écran à cristaux liquides) pour enfant produite par la Fabrique Elektronika du Combinat électronique « Integral », à Minsk.
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Le motif et la mention « Сказка о золотом петушке » renvoient au « Conte du coq d’or », un conte de Pouchkine adapté en opéra par Rimski-Korsakov et en fil d’animation par Alexandra Snejko-Blotskaïa.
Marque: Электроника 5
Modèle : 18394
Calibre: CЦ-57
Date de fabrication : Fin des années ’80/tout début des années ’90
Largeur : 25mm
Largeur avec boutons : 25,5mm
Dimension de corne à corne : 34mm
Épaisseur : 8mm
Entre-cornes : 8mm

Le Conte

Le conte a été écrit en 1834 par Pouchkine. Il raconte l’histoire du roi Dadon Celui-ci avait été belliqueux dans sa jeunesse. Il voulait jouir d’un vieillesse paisible mais les guerres qu’il avait provoquées menaçaient le royaume dans toutes les directions. Désespéré, ne pouvant défendre toutes ses frontières à la fois, il fait appel à un mage qui lui offre un coq d’or. Placé sur le plus haut toit, il annoncera le danger et indiquera sa direction. Le mage demande roi en échage la satisfaction d’un souhait à venir. Après une période de paix, le coq alarmera trois fois le royaume, le roi envoie successivement deux armées commendées par ses fils, puis, resté sans nouvelle part lui-même à la tête de la troisième armé. Il y trouve ses fils morts à proximité d’une tente où une belle princesse qui lui fait oublier ses malheurs et ceux du royaume. La mage survient alors qui demande la princesse en payement. Le roi refuse et tue le mage. Le coq fond alors sur le roi et le tue d’un simple coup de bec. Et la princesse disparaîte comme si elle n’avait jamais existé.

Alexandre Pouchkine
L’édition de 1903 du conte du coq d’or

L’opéra

Le conte de Pouchkine a inspiré un opéra en trois actes de Nikolai Rimski-Korsakov dont le livret a été écrit par Vladimir I. Bielski. Composé en 1906-1907, l’opéra est une charge contre le tsatrisme. Le stupide et désastreux départ en guerre du roi Dodon évoquait clairement la guerre russo-japonaise de 1905. Rimski-Korsakov avait été démis de ses fonctions à la tête du conservatoire pour avoir soutenu les manoifestations de ses étudiants (Glazounov démissionna en solidarité). Ce fut le dernier opéra de Rimski-Korsakov. La censure l’interdit tout d’abord (il ne fut jamais représenté du vivant du compositeur) mais autorisa sa création le 7 octobre 1909 à Moscou au théâtre Solodovnikov, en exigeant d’importantes modificiations.

Nikolai Rimski-Korsakov
Une représentation de l’opéra « Le conte du coq d’or »

Le film

Le conte a inspiré un film d’animation réalisé en 1967 par Alexandra Snejko-Blotskaïa (Алекса́ндра Гавриловна Снежко-Блоцкая). Née le 21 février 1909, son premier emploi comme bibliothécaire est à l’origine de sa passion pour le folklore et les contes russes. Elle fait des études en peinture et graphisme et entre en 1934 au studio Mejrabpomfilm, dans l’atelier d’animation, puis en 1936, au studio Soyuzmultfilm. Avec Vladimir Polkovnikov, elle réalise « Le Garçon ensorcelé » qui s’inspire du conte de Selma Lagerlöf « Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson » à travers la Suède. Depuis 1956, elle travaille de manière indépendante et se fait se fait connaitre pour ses adaptations de contes de fées et de mythes populaires (dont ceux de la mythologie grecque antique), ainsi que des adaptations des œuvres de Pouchkine, Kipling, Arkadi Gaïdar. Son « Conte du coq d’or », d’une durée de 31 minutes, date de 1967. il a été scénarisé par Viktor Shklovsky et ka lusique a été composée par Vitaly Geviksman.

Alexandra Snejko-Blotskaïa
Une image du film d’animation Le Coq d’or