Raketa UFO « fusée Soyouz »

(photos: neoclassicwatche)

Montre bracelet, mécanique, produite par la Fabrique de Montres de Petrodvorets
Marque : Raketa
Motif de fusée Soyouz (marquée СОЮЗ) dans un disque de couleurs irisées dégradées allant de l’orange au bleu.
Boîtier : Laiton chromé, type 351, type « UFO », fond à fermeture à bague
Mécanisme : Raketa 2609.HA à 19 rubis
Mentions sur le calibre : n° de série et logo Raketa sur la platine, SU (pour Soviet Union) et 2609.HA sur le pont.
Date de fabrication : 1979-1980
Diamètre sans couronne : 43mm
Largeur avec couronne : 44mm
Dimension de corne à corne : 38mm
Épaisseur : 12mm
Entre-cornes : 18mm

Le dégradé de couleur (orange en base, bleu en haut) illustre le décollage de la fusée qui est marquée Союз, Soyouz, autrement dit « Union » comme dans Union Soviétique…

Décollage d’une fusée Soyouz

La conception de cette fusée remonte aux années 1950 et qui a été utilisé initialement pour lancer les vaisseaux avec équipage du programme Soyouz. Cette fusée d’un peu plus de 310 tonnes et 46 mètres de haut peut placer une charge utile de plus de 7 tonnes en orbite basse.
Le lanceur Soyouz a été mis en service en 1966. Il s’agissait d’une évolution du lanceur Voskhod lui-même dérivé du missile balistique intercontinental R7 (l’engin qui a lancé le Spoutnik) par adjonction d’un troisième étage.
Le lanceur comporte dans sa version standard 3 étages. La fusée a connu de nouvelles évolution (« Molnija », avec un quatrième étage, « Soyouz-U », plus puissante, U2, plus puissante encore …).

L’évolution du missile R7 au Soyouz en passant par les différents lance-spoutnik, puis au Vostok de Gagarine (le dernier de la première rangée) et au Voskhod (pour les premiers vols multiplaces).

Les Américains peinaient à mettre au point un lance-satellite, principalement parce que la métallurgie de l’époque n’arrivait à pas à produire des métaux susceptibles de faire des chambres de combustions assez volumineuses pour une production d’énergie suffisante et assez résistante pour qu’un tel dégagement d’énergie ne la fasse pas fondre et exploser. De leur côté, les concepteurs soviétiques, avec à leur tête le brillant et légendaire Korolev, ont astucieusement contourné le problème en concevant une fusée en « botte d’asperges »: le « premier étage » de la fusée est constitué de quatre propulseurs attachés autour du second étage. Chaque propulseur comporte un moteur unique qui alimente quatre chambres de combustion (ainsi que deux petits moteurs verniers).

Une fusée Soyouz se dirigeant vers son aire de lancement: on voit bien la conception en « botte d’asperges » et les 20 tuyères des 20 chambres de combustions principales.

Grâce à sa fiabilité et son faible coût de production, le lanceur Soyouz reste massivement utilisé. C’est de loin la fusée la plus utilisée dans l’histoire avec près de 2.000 fusées tirées (avec un taux de réussite proche de 98%). Depuis le retrait du service de la navette spatiale, c’est est le seul véhicule capable d’envoyer des humains dans l’espace (avec dernièrement les fusées chinoises). Toutes les fusées Soyouz sont construites dans la fabrique Progress, à Samara. A l’époque de cette montre, dans les années ’80, la fabrique Progress produisait jusqu’à 60 fusées Soyouz par an!. Dans le cadre d’accords commerciaux avec Arianespace le lanceur Soyouz peut être lancé depuis fin 2011 depuis Kourou.

A-côté horloger: La société horlogère zurichoise Werenbach (voir ici et ici) produit des montres dont le boîtier est fait d’un alliage fabriquée à partir du revêtement et des propulseurs des fusées du premier étage récupérées dans les steppes kazakhes.


Pour revenir à Raketa, il existe au moins cinq modèles de la « Soyouz », celle-ci, avec des chiffres arabes sur le cadran (et pour en savoir plus: voir ici):

(collection B. Hanoï)

Elle existe aussi avec une fond bleu pour l’index:

La version UFO existe en plaqué or:

Dans ce cas, soit on trouve emboîté le 2609.HA, soit (comme ci-dessus), un mécanisme 2628.H avec jour/date.