Raketa 2609HA « Oranienbaum »

(collection B. Hanoï)

Montre bracelet, mécanique de la Fabrique de Montres de Petrodvorets
Cadran avec le blason à l’oranger de la ville d’Oranienbaum et, en orange, la mention Ораниенбаум
Boîtier : Laiton chromé à fond clipsé à fond gravé: 601
Mécanisme : Raketa 2609.HA à 19 rubis
Mentions sur le calibre : 2609.HA et SU (Soviet Union) sur le pont, logo raketa (raquette symbolisée)
Date de fabrication : Années ’80
Diamètre sans couronne : 34mm
Largeur avec couronne : 35mm
Dimension de corne à corne : 38mm
Épaisseur : 12mm
Entre-cornes : 18mm

Oranienbaum (Ораниенба́ум) est le premier nom de Lomonossov (Ломоносов), une ville russe située à 31 kilomètres à l’ouest de Saint-Pétersbourg. Autrefois située dans l’oblast de Léningrad, elle fait aujourd’hui partie de l’agglomération de Saint-Pétersbourg, dans le district de Petrodvorets.
Oranienbaum était d’abord un complexe de parc et de palais construit entre 1710 et 1725 en face de Cronstadt, dans les environs de la résidence royale de Peterhof. Le palais, dit grand-palais, appartient d’abord au favori de Pierre le Grand, Alexandre Danilovitch Menchikov. Il est construit entre 1710 et 1725 par les architectes Giovanni Maria Fontana et Gottfried Schädel et agrémenté d’un jardin à la française, appelé le jardin inférieur. Le grand palais se présente sous la forme d’un corps de logis baroque à un étage et flanqué de deux ailes terminées d’un pavillon. Au sud des pavillons, des dépendances forment avec le palais une cour d’honneur. Du côté du parc, le palais donne sur des terrasses qui descendent par des escaliers au jardin inférieur dessiné à la française, menant au golfe de Finlande.

L’impératrice Élisabeth l’offre en 1743 à son héritier, le futur Pierre III. Antonio Rinaldi construit alors pour le grand-duc germanophile en 1756 une petite forteresse avec une maison de plaisance dénommé Peterstadt (La ville de Pierre, en allemand). Le palais est en partie reconstruit par Antonio Rinaldi entre 1762 et 1780. Catherine II, épouse de Pierre III, fit ensuite agrandir le parc en un parc rococo avec des morceaux paysagers à l’anglaise, rythmés d’étangs et de petits ponts, et des pièces régulières ornées de pavillons, dont le palais chinois, le pavillon de pierre de facture néoclassique et le pavillon central rococo de l’ancienne Glissoire de la Grande Catherine.
Le palais est la propriété du grand-duc Alexandre (futur Alexandre Ier) en 1796, puis de son frère le grand-duc Michel à partir de 1831 et de ses descendants dont le grand-duc de Mecklembourg-Strelitz avant 1917. Il est nationalisé en 1917 et ouvert comme musée en 1922.
Le nom original de la ville se traduit par « oranger » en allemand (en allemand moderne, le mot est Orangenbaum), et aurait été dérivé des serres du palais où l’on cultivait des plantes exotiques telles que les orangers. Selon une autre version, le nom signifie «Arbre d’Orange» en l’honneur de Guillaume III d’Orange, roi d’Angleterre et gouverneur des Pays-Bas, qui était l’idole de Pierre le Grand. Troisi ème hypothèse : il a été emprunté à la toponymie de l’Allemagne (la ville d’Oranienbaum dans la Principauté d’Anhalt nommée par la princesse Henrietta Katharina Nassau-Oransky) comme un nom qui sonnait bien à la mode de l’époque de Pierre le Grand.

Armes d’Oranienbaum

A la différence des palais de Paterhof, les palais d’Orianenbaum sortiront presque intact de la Seconde Guerre mondiale car, se trouvant dans la poche d’Oranienbaum, ils ne souffriront pas du vandalisme des nazis.
C’est le 14 septembre 1941 que dans cette poche, la 8e Armée est isolée du reste du front de Léningrad. La poche sera toujours été tenue par l’Armée rouge, le ravitaillement et renfort étant apportés par la flotte de la Baltique.

A l’ouest de Léningrad, la poche d’Oranienbaum

La grande offensive « Tonnerre de janvier », qui allait briser le siège de Léningrad, a commencé le 14 janvier à partir du secteur d’Oranienbaum. En mars, les troupes allemandes sont repoussées à 250 km de Léningrad.
En 1948, la ville a été rebaptisée sous son nom actuel Lomonosov, en l’honneur du scientifique et poète Mikhail Lomonosov. En 1754, Lomonosov avait fondé une usine de verre coloré près d’Oranienbaum, dans le village d’Ust-Ruditsa. La localité garde parmi ses habitants le surnom de « Rambov », une contraction russifiée d’Oranienbaum.