En février 1949, soit quelques années après la Seconde Guerre mondiale un Congrès mondial des partisans de la paix par le Mouvement mondial des partisans de la paix se tient à la salle Pleyel à Paris. Picasso est comme de nombreux intellectuels
Aragon, l’un des organisateurs de l’événement soutenu par de nombreuses organisations communistes, se serait adressé à son ami Pablo Picasso, alors membre du Parti communiste, pour lui demander un dessin.
L’histoire connaît alors deux version, soit Picasso trace alors le profil d’une colombe en s’inspirant des pigeons blancs qu’il garde en cage dans son atelier, soit il invite Aragon à trouver son bonheur dans une pile de dessin, et Aragon choisi celui de la colombe.
La colombe évoque celle qui, envoyée par Noé par trois fois pour voir la fin du Déluge, lui rapporte sous un arc en ciel un rameau d’olivier, signe que Dieu a fait la paix avec les hommes. Dans la culture chrétienne occidentale, le rameau d’olivier, la colombe et l’arc-en-ciel seront les trois symbole de la paix et de la concorde.
Au printemps de la même année, la colombe de Picasso est apposée sur tous les murs des villes d’Europe. Par la suite, le symbole sera abondamment utilisé dans la propagande du Mouvement de la paix, en particulier afin d’illustrer les affiches des congrès du Conseil mondial de la paix.
Picasso poursuivra ses travaux sur le thème, jusqu’à sa représentation la plus connue de l’oiseau en cinq traits sur fond blanc, avec un petit rameau à peine esquissé.
Le succès universel du symbole amènera à son détournement. En 1951, l’association anticommuniste française Paix et liberté dénonce la propagande pacifique de Moscou par une parodie de la colombe de Picasso.
Rien n’y fit, le symbole est resté et s’est universalisé.
« L’Espace n’est pas pour la guerre », une affiche du Festival Mondial de la Jeunesse