Le début des années 1960 est caractérisé par la production d’horloges électriques et électroniques. En 1960, le NII Chasprom a développé la première montre-bracelet sans contact ZchN, mais ce modèle n’étant pas exempt de défaut, il n’a jamais été mis en production.
En même temps, un nouveau laboratoire est créé dans la 2FMM, avec la collaboration des premiers spécialistes soviétiques de la microélectronique. En 1962, selon les plans du NII Chasprom, une production pilote de montres électroniques est entamée, mais elle aussi sera interrompue. Le modèle suivant, la montre-bracelet à diapason 2937, conçu en 1963connaîtra un meilleur sort. Grâce à l’oscillateur de 360 Hz, c’était la montre-bracelet la plus précise de son époque. Avec son transistor au germanium, elle a également été la première horloge fiable fonctionnant sur piles. Ce modèle sera produit pendant 15 ans et recevra une médaille d’or à la Foire internationale de Leipzig.
En 1963, Nikolaï Ivanovitch Perchine devient ingénieur en chef de la fabrique, poste qu’il occupera pendant un peu plus de 15 ans.
Au milieu des années 60, les usines horlogères ont formé un département de concepteurs en chef (Balzamov I.N., Arsentyev G.P., Zakharov A.V.) et de technologues en chef (Koukhovarenko N.M., Asoskov N.I.), capables de résoudre indépendamment les problèmes de développement et de maîtrise de nouveaux types de montres. Ce travail est mené dans deux directions :
– Le développement, en coopération avec la 1ère Fabrique de Montres de Moscou, d’un nouveau mécanisme de base moderne pour les montres-bracelets mécaniques, avec introduction ultérieure de divers dispositifs supplémentaires ;
– Le développement et la mise en production d’un réveil électromécanique.
C’est ainsi, que l’année 1966 a vu le lancement du mouvement 2409 et de sa variante à calendrier (modèle 2414), ainsi que d’un réveil mécanique électronique modèle 5338 (ou B9M).
En 1966, la fabrique a reçu l’Ordre du Drapeau rouge du travail pour avoir développé ces nouveaux produits et pour avoir amélioré la technologie de production.
En 1967 erst fondé le musée de la gloire militaire et ouvrière de la fabrique.
La mise en service d’un complexe d’assemblage mécanique d’une superficie de 17.000 m² à Novy Cheryomushki, a permis à la 2FMM d’augmenter de manière significative la production de montres d’un assortiment élargi, d’une qualité et d’une fiabilité accrues.
Le 5 juillet 1968, la 100 millionième montre est produite dans l’usine.
Au total, plus de 2 millions de montres-bracelets, plus de 15 000 montres de calibre 24, plus de 3 millions de réveils et 25 000 chronomètres sont produits cette année-là !
En août 1969, le premier million de montres-bracelets a été produit dans la filiale de l’usine à Novy Cheryomushki.
En avril de la même année, Dmitriy Paramonov, qui dtravaillait avec succès l’usine depuis plus de 10 ans, en devient le directeur.
En 1970, la fabrique commence à produire des dispositifs destinés à la commutation de circuits électriques pour les complexes spatiaux habités. En outre, la production de variateurs de vitesse pour les moteurs électriques installés sur les avions s’est poursuivie.
La même année commence la production du dérivé du 2409 avec les fonctions jour et date : le 2428. En 1973, c’est la version automatique avec calendrier jour-date qui entre en production (§modèle 2427). En 1974, c’est la fondation du club de rugby de la fabrique.
En 1975, le bâtiment de production et de stockage, ainsi que le garage et l’atelier de véhicules de l’usine de la rue Avimotornaya, ont été mis en service. En 1976, commence la production en masse de montres-bracelets à quartz (modèle 3050).
Au cours du développement des montres-bracelets à quartz en URSS, un nouveau niveau de coopération a été réalisé entre les fabriques. Les circuits intégrés et les composants électroniques étaient fournis par le combinat Integral de Minsk. La Fabrique de montres d’Ouglitch maîtrisait les résonateurs à quartz, et la branche d’Ouglitch du NII Chasprom était un centre de recherche et de développement. L’usine Kusinsky de pierres techniques est devenue la base de la production d’aimants pour les moteurs pas à pas, de plaquettes de silicium.
En 1977, est ouvert la chaine de production de l’Avenue Paramonov. En décembre 1978, Yury Filippovich Sorokin a été nommé ingénieur en chef et directeur général adjoint.
En 1979 l’équipe Slava devient championne de rugby de l’Union soviétique.
Ce n’était qu’un aspect de la vie sportive de la fabrique. le « Soyuzchasprom » organisait des compétitions de football, de volley-ball, de basket-ball et d’athlétisme entre les fabriques horlogères de Moscou, d’Ouglitch, de Petrodvorets et de Minsk.
L’année des « Jeux olympiques de 1980 » à Moscou, un nouveau camp de pionniers est mis en place pour les vacances d’été et d’hiver des enfants des travailleurs de la fabrique et, hors saison, pour les travailleurs eux-mêmes. à Snegiri, près de Moscou.
En 1981, un nouveau bâtiment destiné à la production de réveils a été mis en service dans l’usine principale, ce qui a permis de résoudre en grande partie les problèmes de la zone de production et, par la suite, la production de réveils mécaniques. Plus tard, la production de réveils à quartz a été lancée dans ce bâtimnt.
En 1982, le Comité central du PCUS et le Conseil des ministres de l’URSS ont décrété la création d’usines de montres automatisées dans un certain nombre d’entreprises, dont la 1ère et la 2e fabrique de montres de Moscou. Les entreprises impliquées ont reçu des fonds supplémentaires dans le cadre du décret. Il n’y avait à la 2FMM qu’une seule ligne automatisée, celle qui assemblait le mouvement à quartz 2356. Cette production n’a cezssé de se développer..
En 1985 commence la production des montres à quartz modèle.2360. La production en série du réveil à quartz a commencé en 1985 avec le modèle 57208 conçu par le Bureau d’horlogerie d’Orel En 1986, la ligne d’assemblage de réveils à quartz, entièrement développée et fabriquée par l’usine OMA, est mise en service.
En 1990, sur la base du mécanisme 57208, un mécanisme d’horloge murale et de bureau à quartz a été créé avec les mêmes caractéristiques, mais avec une plus grande autonomie, car il n’avait pas la fonction de réveil. Une grande collection d’horloges de table a été produite sur cette base en collaboration avec la société Gzhel.
Dès 1986, un bâtiment pour moteurs pas à pas construit par l’entreprise elle-même a été mis en service sur l’usine principale. Des condensateurs variables pour les équipements de télévision et de radio y étaient produits.
En mai 1987, Vladimir Mihaïlovich Korolev est nommé directeur général de la fabrique. Diplômé de l’Institut de radio-électronique de Ryazan il avait travaillait de 1972 à 1985 à la Fabrique de Montres d’Ouglitch, puis était devenu ingénieur en chef et directeur adjoint du Soyuzchasprom. Korolev s’est battu pour faire vivre Slava dans les conditions difficiles de la crise et l’effondrement de l’URSS.
En 1989, les modèles 1356 (avec une trotteuse) et 1358 (sans trotteuse), développés par le NII Chasprom, entrent en production, suivi en 1991 par le modèle 1656 ELF. Ce mouvement est devenu la base des exportations avec une production d’un million de pièces par an. Le calibre 165sera quant à lui fabriqué en masse jusqu’en 1998.
En 1991, après un délégation en Suisse, la 2FMM décide de reprendre l’équipement et la technologie pour la production de bracelets en cuir pour montres-bracelets de la société Albras (dirigeant : M. Baumgartner). C’est un ancien joueur de rugby « Slava » Vladimir Borisovich Virtser qui est été nommé à la tête de l’unité. L’équipement et la technologie ont été rapidement maîtrisés et la production de bracelet de bonnes qualité a commencé.
Plus tard, en 1996, à l’époque des ventes limitées, le site de l’usine a été assez logiquement transformé en CJSC « StrapS », car le processus était complètement fermé, sans lien avec la production de montres, et la logistique et la vente des produits finis étaient initialement assurées par la direction de ce site.
Ainsi, au début des réformes, MPO 2FMM produisait plus de dix millions de montres de ménage par an (plus de 330 millions ont été produites dans l’histoire de l’usine) et employait plus de 10 000 personnes. Certaines années, les exportations ont atteint 50 %, notamment vers l’Angleterre, la France et le Canada. Outre des bâtiments de production dotés d’équipements modernes, y compris des équipements importés, l’usine disposait également d’installations auxiliaires dans la région de Rouza. Des jardins d’enfants et des crèches, un camp de pionniers près de Moscou, un jardin d’enfants d’été à Spas-Torbeyevo, un centre de loisirs dans le village de Vardane sur la côte de la mer Noire près de la ville de Sochi ; près du village de Vodniki sur le réservoir de Klyazma près de Moscou, un centre de loisirs avec deux bateaux, un club de yacht, des bateaux à moteur, des stations de bateaux, destinés aux loisirs des ouvriers de l’usine.
Il y avait un stade et un gymnase, où plus de 3 000 personnes se rendaient régulièrement pour faire du sport.
Avec la fin de l’URSS, la fabrique n’en finira pas de péricliter et la production cessera tout à fait. En 2005, les bâtiments de la fabrique et la marque Slava ont été acquises par la banque Globex et sont ensuite devenues la propriété de la ville de Moscou. Le 17 octobre 2011: le bâtiment historique de la fabrique, place de Léningrad, est démoli. La marque passera de propriétaire à propriétaire, s’appliquant parfois à des montres produites par la Fabriques de Montres de Penza.