C’est le 27 janvier 1958 que la Fabrique d’instruments d’Ordzhonikidze a été mise en service. A son inauguration présidait Bilar Emazayevich Kabaloev, alors Secrétaire du Comité régional de l’Ossétie du Nord du PCUS (b).
Cette ville avait été le lieu d’un industrialisation rapide (métallurgie, etc.), passant de 68.300 habitants en 1923 à 164.420 en 1959, à la création de la fabrique. La ville s’appelait à l’origine Vladikavkaz (« maître du Caucase » en russe, nom donné au fort construit par les Russes à cet endroit en 1784).
Rebaptisée Ordjonikidzé en 1931 en l’honneur du révolutionnaire géorgien et homme politique soviétique, elle retrouva le nom de Vladikavkaz le 20 juillet 1990.
La fabrique produisait les horloges électriques « Strela » (стрела, flèche) mais aussi des minuteurs pour dispositifs électriques. Les horloges Strela servaient dans les institutions (gares, usines, bureaux, écoles) mais des Strela qui étaient aussi suspendues dans les rues des villes soviétiques.
La production d’Ordzhonikidze s’ajoutait ainsi à celle de la Fabrique d’Horloges Électriques de Léningrad qui, jusqu’alors, assurait seule la production d’horloge de ce type.
Il s’agissait de système complets, où les horloges dites secondaires, munies d’un dispositif élémentaire, étaient connectées par un fil électrique ordinaire à une horloge primaire.
Pour les horloges de rue, ces horloges primaires étaient souvent installées sur les centraux téléphoniques automatiques de la ville. Les horloges primaires mesuraient le temps et transmettaient chaque minute une impulsion électrique par fils aux horloges secondaires qui, avec une boîte de transmission d’un rapport 1:12, recevant cette impulsion, faisaient avancer d’un coup l’aiguille de minutes – l’aiguille de l’heure suivant celle des minutes.
La pendaison massive d’horloges de rue sur des poteaux s’est poursuivie après la guerre, au début des années 1950. Les photographies des villes montrent ici et là leurs contours familiers sur les façades ou sur les lampadaires, souvent accrochée à un support de fer forgé décoratif.
Elles bénéficiaient parfois d’un éclairage nocturne intérieur.
La Fabrique d’instruments d’Ordzhonikidze n’a pas survécu à l’URSS.