Montre bracelet, mécanique, produite par la Fabrique de Montres de Petrodvorets
Marque : Raketa
Motif de fusée Soyouz (marquée СОЮЗ) dans un disque de couleurs irisées dégradées allant de l’orange au bleu.
Boîtier de laiton chromé type 041
Type de fermeture du fond : A bague (6 mors)
Gravure sur le fond : противоударные бaлaнз (mouvement antichoc) et пылевлагозащищенные (étanche à l’eau et à la poussière)
Mécanisme : Raketa 2609.HA à 19 rubis
Mentions sur le calibre : 2609.HA, SU (Soviet Union) sur un pont, logo raketa (raquette symbolisée) sur la platine.
Date de fabrication : Années ’80
Diamètre sans couronne : 37mm
Largeur avec couronne : 39mm
Dimension de corne à corne : 38mm
Épaisseur : 12mm
Entre-cornes : 18mm
Le dégradé de couleur (orange en base, bleu en haut) illustre le décollage de la fusée qui est marquée Союз, Soyouz, autrement dit « Union » comme dans Union Soviétique…
La conception de cette fusée remonte aux années 1950 et qui a été utilisé initialement pour lancer les vaisseaux avec équipage du programme Soyouz. Cette fusée d’un peu plus de 310 tonnes et 46 mètres de haut peut placer une charge utile de plus de 7 tonnes en orbite basse.
Le lanceur Soyouz a été mis en service en 1966. Il s’agissait d’une évolution du lanceur Voskhod lui-même dérivé du missile balistique intercontinental R7 (l’engin qui a lancé le Spoutnik) par adjonction d’un troisième étage.
Le lanceur comporte dans sa version standard 3 étages. La fusée a connu de nouvelles évolution (« Molnija », avec un quatrième étage, « Soyouz-U », plus puissante, U2, plus puissante encore …).
Les Américains peinaient à mettre au point un lance-satellite, principalement parce que la métallurgie de l’époque n’arrivait à pas à produire des métaux susceptibles de faire des chambres de combustions assez volumineuses pour une production d’énergie suffisante et assez résistante pour qu’un tel dégagement d’énergie ne la fasse pas fondre et exploser. De leur côté, les concepteurs soviétiques, avec à leur tête le brillant et légendaire Korolev, ont astucieusement contourné le problème en concevant une fusée en « botte d’asperges »: le « premier étage » de la fusée est constitué de quatre propulseurs attachés autour du second étage. Chaque propulseur comporte un moteur unique qui alimente quatre chambres de combustion (ainsi que deux petits moteurs verniers).
Grâce à sa fiabilité et son faible coût de production, le lanceur Soyouz reste massivement utilisé. C’est de loin la fusée la plus utilisée dans l’histoire avec près de 2.000 fusées tirées (avec un taux de réussite proche de 98%). Depuis le retrait du service de la navette spatiale, c’est est le seul véhicule capable d’envoyer des humains dans l’espace (avec dernièrement les fusées chinoises). Toutes les fusées Soyouz sont construites dans la fabrique Progress, à Samara. A l’époque de cette montre, dans les années ’80, la fabrique Progress produisait jusqu’à 60 fusées Soyouz par an!. Dans le cadre d’accords commerciaux avec Arianespace le lanceur Soyouz peut être lancé depuis fin 2011 depuis Kourou.
A-côté horloger: La société horlogère zurichoise Werenbach (voir ici et ici) produit des montres dont le boîtier est fait d’un alliage fabriquée à partir du revêtement et des propulseurs des fusées du premier étage récupérées dans les steppes kazakhes.
Pour revenir à Raketa, il existe au moins cinq modèles de la « Soyouz », celle présentée à l’ouverture de cet article, avec des chiffres arabes sur le cadran, existe aussi avec une fond bleu pour l’index:
Et puis une autre avec un index de métal apposé dans trois types de boîtier, celui présenté ci-dessus (type 041) et celui du type UFO chromé (pour en savoir plus sur ce modèle: voir ici):
ou doré:
Dans ce cas, soit on trouve emboîté le 2609.HA, soit (comme ci-dessus), un mécanisme 2628.H avec jour/date.