Les Dotsi (دوستی)

La marque Dotsi a été produit en URSS dans les années ’70 à destination de l’Afghanistan.
Dotsi (دوستی, signifie « amitié » en dari, la variante afghane du farsi).

Poljot 2628.H plaquée or (collection Duffhessian)
Poljot 2614.2H (collection Dashiell)
Ici le cadran indique « automatique » et 22 rubis » (collection Duffhessian)
Poljot 2614.2H avec boîtier « tonneau », Poljot 2616.2H automatique, Slava 2414 (collection Duffhessian)

Petit rappel historique:

En 1953, le prince Mohammad Daoud Khan, cousin et beau-frère du roi Zaher Shah, devient Premier ministre. Il modernise le pays qui devient, en 1964, une monarchie constitutionnelle. Des partis politiques sont créés, notamment islamiste et communiste.

Le 17 juillet 1973, Mohammad Daoud Khan, prend le pouvoir le 24 août 1973 et proclame la République. Sept communistes entrent dans son premier cabinet. Une première insurrection islamiste contre le régime athée est écrasée en 1975 par l’armée acquise aux communistes.

Mohammad Daoud Khan

Daoud prend de la distance avec les communistes et tente d’améliorer ses relations avec l’Iran, le Pakistan et l’Arabie saoudite. Il commandite l’assassinat du dirigeant communiste Mir Akbar Khyber, le 17 avril 1978. Dix jours plus tard, Mohammad Daoud Khan est lui-même assassiné par les membres du Khalq (« le Peuple »), la fraction radicale et majoritairement pachtoune du Parti communiste.

Avril 1978, les communistes du « Khalq » prennent le pouvoir

L’URSS est contrariée mais est mise devant le fait accompli. Nour Mohammad Taraki devient président de la nouvelle République démocratique d’Afghanistan. Une série de réformes collectivistes et sociales (école obligatoire pour les filles, droit des femmes, abolition des dettes paysannes, réformes agraires…) et la répression de l’opposition provoque une nouvelle insurrection islamiste. Taraki demande l’aide de l’URSS.

Le 27 mars 1979, Hafizullah Amin, premier ministre de Taraki, également membre du Khalk prend le pouvoir. Une vague de répression meurtrière s’abat sur le pays, qui frappe également le Parcham (« le Drapeau »), la fraction modéré du Parti communiste et majoritairement composée de non-Pachtounes.

L’URSS associe une intervention massive à un coup d’état pour évincer le Khalk mettre Babrak Karmal, du Parcham, au pouvoir. Sa nomination est un soulagement pour le pays mais l’insurrection islamiste, aidée par les Occidentaux, les pays islamiques et la Chine, continue à prendre de l’importance.

L’intervention soviétique

Et 1979, il est remplacé par Mohammad Najibullah qui renforce la répression, tandis que l’intervention soviétique devient de plus en plus massive, brutale et impopulaire.

Les succès militaires soviétiques de 1987 permettent à Najibullah de négocier la paix avec la fraction modérée de la rébellion. Le pouvoir est partagé, le Conseil d’État est remplacé par une Assemblée nationale où tous les partis peuvent accéder (sauf les islamistes). et le pays devient République d’Afghanistan.

Le retrait soviétique

Le départ des soviétiques de 1989 met le régime en difficulté mais l’armée afghane remporte une importe victoire contre les islamistes à Jalalabad en 1990 et Najibullah assure un moment son pouvoir. Mais une nouvelle crise interne (sécession des Ouzbekh) provoque l’effondrement du régime et les talibans entrent à Kaboul en 1992.

Une Vostok produite en hommage aux anciens d’Afghanistan