Elles ont été produites en masse à la fin des années ’80 et au tout début des années ’90, parfois sous la marque Soviet (déclinée: Soviet by Cosmos, etc., parfois sous la marque Gruen, parfois sous la combinaison des deux marques.
Ces montres emboitaient trois (ou quatre?) types de mouvements, tous à quartz: Raketa 2356, Slava 2356 et Luch 2356 (et peut-être un Poljot 2356?).
Ces montres commanditées par une société américaine avaient un design italien, une fabrication soviétique.
En voici une dans l’emballage soviétique classique, avec le passeport habituel.
Elles étaient vendues en occident avec un packaging spécial, parfois avec un bracelet italien de cuir noir.
Ces montres auraient d’abord été vendues aux États-Unis, dans des grands magasins célèbres (Macy’s, Gimbel’s, etc.) pour moins de 100 $, dans un emballage soigné avec un petit pins de l’amitié américano-soviétique.
La petite histoire veut que le patron de Gruen/MZB était à Moscou en 1985, au moment du premier sommet entre Gorbatchev et Reagan. Un vendeur de rue lui a offert une « véritable montre de l’armée rouge » pour 100 USD. Elle lui a plu, il l’a acheté et l’a ramenée.
Il a chargé une société italienne de concevoir une montre au style similaire, adaptée aux mouvements soviétiques à quartz. La production de ces montres a continué quelques petites années après la chute de l’URSS, certaines sont donc marquées « made in russia ».
Il semble que dans un deuxième temps, l’activité d’emboitage se soit fait hors d’URSS, sous la responsabilité d’une société italienne, mais toujours avec des calibres soviétiques.
La Gruen Watch Company, établie à Columbus Ohio en 1874, elle a créé une filiale à Bienne qui lui a survécu mais qui a fini elle-même fermé en 1977. La marque Gruen a été rachetée par la société new-yorkaise MZB.
MZB est née en 1950, fondée par Michael Zachary Berger et Joseph Mermelstein. Dans les années ’70, la société s’est développée proposant diverses marques.
Un exemple de Gruen emboitant des quartz soviétiques